À la recherche du Sonneur à ventre jaune dans la forêt de Verzy
Petit crapaud reconnaissable à son ventre jaune vif, le sonneur occupait historiquement les vallées ouvertes et les zones humides de plaine. Aujourd’hui, l’urbanisation et l’intensification des pratiques agricoles l’ont fortement fait régresser. Il tend désormais à se réfugier dans les milieux forestiers.
Un protocole d’inventaire rigoureux
Pour évaluer la présence du sonneur, 18 sorties de terrain ont été programmées sur l’ensemble des 1032 hectares que compte la forêt de Verzy :
- 6 sorties de pré-prospection (fin mars) pour découvrir le site et identifier les milieux potentiellement favorables à la présence du Sonneur (ornières, mares et réseaux de mares, zones humides, tourbières…)
- 8 prospections diurnes (mai à août) en fin de matinée ou en fin d’après-midi, quand les adultes sont actifs et car les jeunes ont besoin de chaleur pour se développer rapidement.
- 4 sorties nocturnes qui ont révélé de nombreux amphibiens mais pas de sonneur.
Si le Sonneur à ventre jaune n’a pas été détecté, l’étude a mis en évidence la présence de neuf autres espèces d’amphibiens, parmi lesquelles le Triton crêté, le Crapaud commun, la Grenouille rousse ou encore l’Alyte accoucheur. Ces données viennent compléter et confirmer les observations déjà réalisées par le PNR de la Montagne de Reims.
Pourquoi le Sonneur n’a pas été trouvé ?
Plusieurs hypothèses peuvent expliquer cette absence :
- L’espèce est peut-être absente ou très rare sur le site. La forêt de Verzy, gérée comme une forêt de production, présente des milieux fragmentés et peu connectés entre eux.
- Le changement climatique peut jouer un rôle. Le sonneur est fidèle à ses sites de reproduction et préfère ne pas se reproduire une année plutôt que quitter son milieu. Il se peut que les fortes chaleurs du mois de juin 2025, en plein cœur de la période de reproduction, aient asséché certains milieux, rendant l’habitat temporairement défavorable.
Même en l’absence de l’espèce recherchée, ces inventaires apportent des informations précieuses sur la biodiversité locale de la Montagne de Reims et ont permis d’inclure auddicé aux discussions autour de la préservation du Sonneur à ventre jaune.