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Captages d’eau potable et EnR : retour d’expérience sur un projet en périmètre de protection

Instaurés par Déclaration d’Utilité Publique, les périmètres de protection autour des captages d’eau potable constituent une servitude visant à préserver la qualité de la ressource ainsi que la biodiversité environnante et les masses d’eau souterraines.

Ces périmètres se déclinent en trois niveaux de protection :

  • Immédiate : toute activité autour du point de prélèvement d’eau est interdite
  • Rapprochée : les installations ou activités pouvant nuire à la qualité des eaux sont interdites ou strictement encadrées
  • Éloignée : les aménagements sont soumis à réglementation

Dans le cadre d’un projet de centrale solaire au sol, un développeur souhaitait implanter son projet sur une ancienne carrière de graviers à Saint-Hippolyte-de-Montaigu (30) en limite d’un périmètre de protection éloignée.

Pour répondre aux exigences environnementales, auddicé a proposé plusieurs mesures d’évitement et de réduction, tant en phase chantier qu’en phase d’exploitation comme :

  • L’utilisation d’engins de chantier équipés de kits antipollution et adaptés au terrain fragile
  • L’interdiction de tout rejet dans l’environnement (air, eau, sol, sous-sol)
  • L’interruption des travaux en cas de fortes pluies pour éviter le risque de pollution accidentelle
  • La limitation de l’imperméabilisation à 40 % du site, afin de réduire l’érosion et les ruissellements vers le captage

Le projet, évalué dans son ensemble (eau, biodiversité, paysage), a obtenu un avis favorable de la Mrae. Une validation qui confirme qu’un projet EnR peut être compatible avec des zones sensibles, à condition d’anticiper les enjeux réglementaires et d’intégrer en amont des mesures d’évitement et de réduction adaptées.