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Le château de Méréville : un refuge pour l’Histoire et les chauves-souris !

Le château de Méréville, classé Monument Historique et niché au cœur d’un jardin remarquable, menace de s’effondrer. C’est pourquoi, le Conseil départemental de l’Essonne souhaite rénover les façades, les charpentes et les couvertures du château.

Les inventaires écologiques avant travaux ont révélé la présence de plus de 12 espèces de chiroptères au sein des pièces et des caves du château. Parmi elles, des espèces protégées et menacées d’extinction à l’échelle régionale comme la Barbastelle d’Europe, le Grand Rhinolophe, le Murin de Daubenton et le Grand Murin. Les inventaires ont également révélé la deuxième plus grande colonie d’hibernation de pipistrelles en Île-de-France !

Une dérogation à la réglementation sur les espèces protégées a été acceptée sous réserve de mettre en place des mesures pour éviter, réduire et compenser les impacts des travaux sur les chauves-souris telles que : des périodes de travaux proscrites, un balisage préventif pour éviter la circulation dans les caves en hiver et automne, l’absence d’éclairage en dehors du temps de travail….

Afin d’accueillir les chauves-souris, des gîtes artificiels ont été installés ou directement intégrés à différentes parties du château, notamment :

  • 16 gîtes d’hibernation en façades de plusieurs bâtiments (orangerie, porcherie…)
  • Des gîtes sur pied et à chambres multiples, permettant différents gradients de températures à l’intérieur. Les chiroptères peuvent ainsi trouver la température idéale suivant les cycles journaliers et saisonniers. Ils sont répartis sur l’ensemble du domaine jardiné
  • Des espaces libres et isolés à l’intérieur même des murs et des combles du château

auddicé et Alcathoe ont été missionnés pour mener les inventaires et les expertises chiroptérologiques. Les suivis écologiques de chantier et post-travaux sont essentiels pour vérifier que les mesures sont adaptées et que les chauves-souris recolonisent les lieux.

En 2024-2025, les effectifs de chauves-souris semblent stables malgré quelques baisses localisées à surveiller. Une affaire à suivre, qui démontre que le patrimoine bâti peut aussi être un refuge pour la vie sauvage !